
Un oeil sur... 2022, un marché immobilier qui marque le pas…

Si le premier confinement a posé la résidence principale au cœur de nos préoccupations, ce qui a provoqué une forte accélération de l’immobilier et une envolée des prix des maisons avec un extérieur, les confinements successifs et leurs conséquences ont élimé le moral de nos acquéreurs.
L’ouverture au télétravail ayant créé de nouvelles perspectives, nombreux sont ceux qui ont quitté ou projettent de quitter la région parisienne. Une étude récente indique que 40 % des franciliens souhaitent s’éloigner de Paris et de l’Ile-de-France.
Par rapport à la même période l’an dernier, en octobre et en novembre, le volume des ventes a marqué un net recul. Il est à peine supérieur aux moyennes des 10 dernières années pour ces deux mois.
L’offre revient mais les acquéreurs restent hésitants, anxieux, sans concession et particulièrement exigeants.
Les ventes d’appartements ont davantage baissé en Petite Couronne (-17%) qu’en Grande Couronne (-10%). Concernant le marché des maisons, la baisse d’activité est plus forte en Grande Couronne (-21%) qu’en Petite Couronne (-11%). Toujours d’après les indicateurs avancés sur les promesses de vente, les évolutions de prix devraient également être plus modérées sur l’ensemble de la région parisienne. La hausse des prix des appartements est de 2,3% en Petite Couronne et de 4,3% en Grande Couronne de mars 2021 à mars 2022. Pour les maisons, la hausse annuelle des prix ralentirait également avec +3,2% en Petite Couronne et +4,3% en Grande Couronne. *Source : Notaires du Grand Paris
Le constat est simple : l’envolée insidieuse et importante des prix nous positionne aujourd’hui sur un palier et nos acquéreurs ne peuvent plus suivre… Ceci, d’autant que les banques ont augmenté leurs exigences pour l’obtention de crédit immobilier. Ainsi, pour la première fois en 16 ans, nous avons dû refuser des offres d’acquéreurs motivés dont les dossiers financiers étaient trop fragiles.
Les biens immobiliers ne se vendent plus en un claquement de doigts et nous observons un retour des négociations de prix.
À ceci s’ajoute, le nouveau DPE qui requalifie en passoire énergétique de nombreux biens dans l’ancien. Clairement la nouvelle réglementation freine les acquéreurs qui n’ont pas envie ou le budget pour réaliser des travaux lourds afin de modifier l’étiquette énergétique du bien.
Il reste encore difficile de faire entendre aux vendeurs que le marché tend à s’inverser et que, clairement, pour concrétiser une vente il faut revoir ses exigences à la baisse car le juste prix d’un bien immobilier, dès la mise en vente, est la clef d’une vente réussie.
Plus que jamais l’avis et l’estimation de professionnels comme Home and Co ainsi que la mise en place d’une stratégie de vente sont nécessaires pour la réalisation des futurs projets immobiliers.
Sophie Lupoglazoff
Fondatrice et dirigeante de la société Home & Co
*Les prix de l’immobilier dans nos villes en 2021
Ville | Appartement | Maison |
Asnières-sur-Seine | Prix moyen : 7 047 €/m2 | Prix moyen : 9 297 €/m2 |
Évolution sur 3 ans : +18 % | Évolution sur 3 ans : +21 % |
Bois-Colombes | Prix moyen : 6 975 €/m2 | Prix moyen : 9 150 €/m2 |
Évolution sur 3 ans : +15 % | Évolution sur 3 ans : +15 % |
Colombes | Prix moyen : 5 573 €/m2 | Prix moyen : 8 041 €/m2 |
Évolution sur 3 ans : +23 % | Évolution sur 3 ans : +21 % |
Courbevoie | Prix moyen : 7 622 €/m2 | Prix moyen : 10 351 €/m2 |
Évolution sur 3 ans : +19 % | Évolution sur 3 ans : +15 % |
La Garenne-Colombes | Prix moyen : 8 446 €/m2 | Prix moyen : 10 133 €/m2 |
Évolution sur 3 ans : +27 % | Évolution sur 3 ans : +15 % |
*Source : Villes et villages où il fait bon vivre.com – FNAIM